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Nivelles au 13ème siècle Nivelles, qui atteindra l’apogée économique au 13e s., était déjà avec ses 4500 habitants la seule agglomération très peuplée en Brabant Wallon à la fin du 12e s. C’est à cette époque sans doute que remonte son enceinte fortifiée, dont des textes attesteront l’existence à partir de 1263.
Les grands axes routiers arrivaient aux portes de la ville et menaient au centre, où la place du marché et les bâtiments conventuels étaient groupés autour de la Collégiale ; ces axes étaient reliés par des rues transversales en arcs de cercle.
On ne pouvait entrer ou sortir de la ville que par l’une des sept portes fortifiées, gardées et fermées la nuit. Plusieurs tours faisant saillie à l’extérieur du rempart et percées de meurtrières permettaient de défendre murs et fossés. Cette enceinte fortifiée subsistera jusqu’au début du 19e s.

 

Le tracé des remparts

Promenades sur les remparts de NivellesLe tracé des boulevards actuels, établis sur les anciens fossés remblayés, suit approximativement celui des remparts médiévaux. Une zone d’espaces non bâtis les séparait des habitations et quelques impasses y conduisaient. L’enceinte dessinait un pentagone de 2 km, cernant une surface d’une trentaine d’hectares. Les murs montés en pierre blanche et larges de 2,25 m constituaient deux forts parements de maçonnerie, distants l’un de l’autre de 10 à 11 m. L’intervalle rempli de blocage et de terre pilonnée formait le chemin de ronde, légèrement incliné pour l’écoulement des eaux.

La dénivellation entre la partie haute de la ville (porte de Charleroi) et la partie basse (moulin des fossés) était de 25 m. La muraille de la partie haute était si élevée qu’elle défiait tout assaut et toute escalade; les gros blocs irréguliers de sa paroi extérieure étaient joints par un ciment d’une dureté extraordinaire. La hauteur des murs était moindre dans la partie basse. Des fossés larges et profonds protégeaient les remparts; ils étaient remplis d’eau du côté longeant la ville basse, de la porte de Namur à la porte de Soignies, et n’offraient que des gazonnements le long de la muraille de la ville haute allant de la porte de Soignies à la porte de Namur. Le «dos d’âne» (barrage) qui maintenait le niveau des eaux du fossé sud a donné son nom de Dodaine au ruisseau qui l’alimentait.

Réparés et reconstruits par bribes et morceaux au gré des nombreux assauts que la ville eut à subir, les remparts finirent par tomber en ruines faute d’entretien et à fournir des matériaux à qui en voulait. Déjà, en temps de paix, les tours avaient fait office d’habitation ou de prison et les fossés étaient dès 1500 loués comme viviers pour la pisciculture, ou comme pâtures et jardins. Pour les besoins de la défense, le côté de la Dodaine restait inondable. La destruction ordonnée par Joseph II en 1781 ne fut effective qu’au début du 19e s.: les remparts furent alors mis en vente par lots et démolis presque au niveau du chemin de ronde. Dans l’ombre d’une double rangée d’arbres, cela devint la promenade favorite des Nivellois.

 

Les tours et les portesMaquette des remparts de Nivelles

Les plans anciens, dont le premier date de 1618, montrent les remparts percés de sept portes (Portes de Charleroi, de Mons, de Soignies, de Hal ou Sainte Anne, de Bruxelles, de Namur, de Saint Georges) et pourvus de onze tours (dont nous sont parvenus les noms suivants: Margot, Aubert, Simonne ou Du Diable, du Wichet, de Lerres, Malgarnie, Delaire, des Carmes, des Frères mineurs).
Les tours, munies d’une porte et garnies de meurtrières, étaient coiffées d’une toiture conique au-dessus d’une terrasse.
Les portes de la ville, en chêne au début, furent ensuite défendues par un bâtiment plus ou moins important faisant saillie sur le rempart. Devant chaque porte un pont franchissait les fossés. Un mécanisme de herses et de vannes permettait, porte de Namur, d’arrêter ou d’élever le niveau de l’eau de 3 ou 4 m pour la faire s’écouler dans les fossés.

 

L’espace intra muros

Le quart de l’espace intra muros était composé de jardins et la ville a gardé ce caractère rural jusqu’au 19e s., avec de longues parcelles perpendiculaires à des rues étroites que coudes et escaliers rendaient peu carrossables. Les animaux y divaguaient, on égorgeait le cochon dans la rue et on menait les bêtes paître sur les remparts.
La fermeture des portes la nuit empêchait les gens vivant à l’extérieur des murs d’avoir accès aux fontaines qui se trouvaient intra muros.
Aux portes, la ville prélevait des taxes d’entrée sur les marchandises. Les «fermiers des barrières», chargés d’entretenir la chaussée sur une portion de territoire limitée par des barrières, étaient également autorisés à prélever un droit de passage auprès de ceux qui la traversaient.

 

Les vestiges actuels

Quelques vestiges de remparts sont encore visibles dans certains jardins.
thumb_tour_sinome_avant.jpgUne des tours a été conservée sur une hauteur de 8 m, la Tour Simone, visible à hauteur du n°38 rue Seutin (rue donnant sur la grand-place face à l’avant-corps occidental de la Collégiale). Classée en 1950 et restaurée en 1958, elle est construite sur un éperon d’eurite en saillie sur la muraille. Ses murs épais de 2,50 m sont percés de cinq archères, agrandies plus tard en canonnières. De forme semi-cylindrique évidée, elle abrite une salle voûtée en berceau. A gauche et à droite, deux passages dans la muraille reçoivent l’escalier couvert en berceau qui montait au chemin de ronde. Au 17e s., elle servit de local au serment des Arbalétriers. Transformée en 1780 en «commodité publique à quatre chaises» - ce qui lui valut peut-être d’être sauvée -, elle figure dans un lot acheté en 1813 par un particulier, avant d’être rachetée par la Ville en 1958.

Près de la Tour du Wichet, le moulin du même nom, déjà cité en 1384, avait probablement été érigé à l’époque de la construction des remparts. «Tous brasseurs, holetains et brocteurs» étaient autrefois obligés de «faire moudre leurs meunées» à ce moulin (1764). Il fut exploité jusqu’en 1914, année de sa démolition. Le wichet (ou guichet) était une poterne s’ouvrant en face de la Dodaine et communiquant par un pont avec l’extérieur.

 

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Dessin de la collégiale par JP Etienne