Les remparts |
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![]() Les grands axes routiers arrivaient aux portes de la ville et menaient au centre, où la place du marché et les bâtiments conventuels étaient groupés autour de la Collégiale ; ces axes étaient reliés par des rues transversales en arcs de cercle. On ne pouvait entrer ou sortir de la ville que par l’une des sept portes fortifiées, gardées et fermées la nuit. Plusieurs tours faisant saillie à l’extérieur du rempart et percées de meurtrières permettaient de défendre murs et fossés. Cette enceinte fortifiée subsistera jusqu’au début du 19e s.
Le tracé des remparts![]() La dénivellation entre la partie haute de la ville (porte de Charleroi) et la partie basse (moulin des fossés) était de 25 m. La muraille de la partie haute était si élevée qu’elle défiait tout assaut et toute escalade; les gros blocs irréguliers de sa paroi extérieure étaient joints par un ciment d’une dureté extraordinaire. La hauteur des murs était moindre dans la partie basse. Des fossés larges et profonds protégeaient les remparts; ils étaient remplis d’eau du côté longeant la ville basse, de la porte de Namur à la porte de Soignies, et n’offraient que des gazonnements le long de la muraille de la ville haute allant de la porte de Soignies à la porte de Namur. Le «dos d’âne» (barrage) qui maintenait le niveau des eaux du fossé sud a donné son nom de Dodaine au ruisseau qui l’alimentait. Réparés et reconstruits par bribes et morceaux au gré des nombreux assauts que la ville eut à subir, les remparts finirent par tomber en ruines faute d’entretien et à fournir des matériaux à qui en voulait. Déjà, en temps de paix, les tours avaient fait office d’habitation ou de prison et les fossés étaient dès 1500 loués comme viviers pour la pisciculture, ou comme pâtures et jardins. Pour les besoins de la défense, le côté de la Dodaine restait inondable. La destruction ordonnée par Joseph II en 1781 ne fut effective qu’au début du 19e s.: les remparts furent alors mis en vente par lots et démolis presque au niveau du chemin de ronde. Dans l’ombre d’une double rangée d’arbres, cela devint la promenade favorite des Nivellois.
Les tours et les portes
Les plans anciens, dont le premier date de 1618, montrent les remparts percés de sept portes (Portes de Charleroi, de Mons, de Soignies, de Hal ou Sainte Anne, de Bruxelles, de Namur, de Saint Georges) et pourvus de onze tours (dont nous sont parvenus les noms suivants: Margot, Aubert, Simonne ou Du Diable, du Wichet, de Lerres, Malgarnie, Delaire, des Carmes, des Frères mineurs).
L’espace intra murosLe quart de l’espace intra muros était composé de jardins et la ville a gardé ce caractère rural jusqu’au 19e s., avec de longues parcelles perpendiculaires à des rues étroites que coudes et escaliers rendaient peu carrossables. Les animaux y divaguaient, on égorgeait le cochon dans la rue et on menait les bêtes paître sur les remparts.La fermeture des portes la nuit empêchait les gens vivant à l’extérieur des murs d’avoir accès aux fontaines qui se trouvaient intra muros. Aux portes, la ville prélevait des taxes d’entrée sur les marchandises. Les «fermiers des barrières», chargés d’entretenir la chaussée sur une portion de territoire limitée par des barrières, étaient également autorisés à prélever un droit de passage auprès de ceux qui la traversaient.
Les vestiges actuelsQuelques vestiges de remparts sont encore visibles dans certains jardins.![]() Près de la Tour du Wichet, le moulin du même nom, déjà cité en 1384, avait probablement été érigé à l’époque de la construction des remparts. «Tous brasseurs, holetains et brocteurs» étaient autrefois obligés de «faire moudre leurs meunées» à ce moulin (1764). Il fut exploité jusqu’en 1914, année de sa démolition. Le wichet (ou guichet) était une poterne s’ouvrant en face de la Dodaine et communiquant par un pont avec l’extérieur. Retour - Terug - Back |
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