La tour Simone, dite aussi tour du Diable. |
Nivelles, au Moyen-âge, était entourée d’une enceinte : une puissante muraille de 2,50 m d’épaisseur, bordée de fossés partiellement inondés, à l’extérieur, et renforcée de remblais sur une largeur de 8 mètres, à l’intérieur. Entrer ou sortir de la ville ne pouvait se faire que par l’une des sept portes fortifiées, gardées et fermées la nuit. Neuf tours au moins, faisant saillie à l’extérieur du rempart et percées de meurtrières permettaient aux gardes de surveiller les fossés et de tirer sur d’éventuels assaillants qui seraient parvenus jusqu’au pied des murailles. La tour Simone est l’une d’elles, la seule qui soit encore debout. En effet, après avoir longtemps protégé la ville le rempart devint une entrave à son développement, au 19ème siècle. Il fut alors détruit, tandis qu’on établissait les boulevards sur les fossés comblés. Quelques vestiges subsistent encore, mais fragmentaires et souvent cachés au fond des cours ou des jardins. La tour Simone est le seul témoin monumental et vraiment évocateur de l’enceinte.
C’est pourquoi la tour fut classée comme monument dès 1950, puis acquise par la ville en 1958. Une première restauration permit alors d’apprécier les qualités de l’édifice construit sans doute au 13ème siècle et transformé par la suite : haut de 8 mètres, il abrite une grande salle semi-circulaire voûtée dont les murs courbes sont percés de cinq canonnières (initialement des archères).
Côté ville, la salle s’ouvrait à l’origine par une grande baie cintrée qui fut plus tard fermée par un mur percé d’une porte. De part et d’autre partent deux escaliers qui donnaient accès au chemin de ronde des courtines dont subsistent quelques fondations au pied de la tour.
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