De la Belle Epoque aux Temps Modernes Imprimer

1ère balade de +/- 3 km

 

DÉPART

Grand'Place, dirigez-vous de la collégiale vers l'autre côté de la place en face, vers la gauche vers le Palais de Justice. Admirez l'édifice.
Ancien Palais de Justice de NivellesL’architecte  est, au 19ème S. à la fois architecte, architecte d’intérieur et décorateur. Le 10 janvier 1888, Valère Dumortier (1848-1903), architecte à Bruxelles, remporte le concours public pour la construction d’un palais de justice à Nivelles. Le concepteur est un progressiste humaniste. Il décède prématurément à l'âge de cinquante-cinq ans. Il bâtit à Nivelles un temple de justice. Pour représenter un Jean de Nivelles de pierre sur la tourelle, à gauche du portail, il fit appel à Julien Dillens qui faisait partie du même mouvement de pensée libérale. Quant à la Justice, sise au-dessus de la porte d’entrée, Albert Desenfans l’a sculptée, ce qui est nouveau « les yeux non bandés ». Cela signifie que la Justice n’est pas aveugle et équitable. En juin 1891, le tribunal s’installe dans ses nouveaux locaux. L’extérieur du palais allie des éléments néogothiques, néo-Renaissance et Art nouveau, pour la décoration et les ferronneries (Ancres, épis de faîtages, porte).

Regardez sur le portail le travail de ferronnerie : des têtes d'oiseaux et de chiens, des fleurs. Entrez, on découvre un temple de loi avec un portique voûté (narthex) qui donne accès à la salle des pas perdus (la nef). Un grand escalier, avec des ferronneries Art nouveau, donne sur une grande galerie surplombant la salle des pas perdus (tribunes).  Une salle avec des fenêtres à vitraux en voûte d’arêtes…  un guide vous fera visiter les deux salles d’audience etc.

A main gauche, en sortant du Palais de Justice, rejoignez l’entrée de la collégiale, traversez vers la rue Ste-Gertrude et aussitôt à droite, rue du Coq.
N° 4 : haute maison (env. 1910). Entre Art Nouveau et Art Déco. Les ferrures de la cave cuisine se terminent par le coup de fouet à la Horta , le sous-bassement est en saillie, les dessus de fenêtres sont en céramique (fleurs), le vitrail dans l'imposte et la sonnette sont Art Nouveau. La porte est Art Déco (lignes droites, cercles ronds).

Continuez tout droit, dans le prolongement de la rue, prendre la rue Gillard Heppe, elle doit son nom à un échevin de la Ville du 15ème s.
N° 25 : plaque qui date de l’essor de l’électricité à Nivelles. Elle indique, à une société d’assurance, que cette maison est assurée, chez elle, contre les dégâts électriques.
Au bout de la rue, montez l'escalier et tournez à droite dans la rue Montagne du Parc.

Regardez le N° 18 : maison en briques rouges et blanches avec un beau sgraffite représentant des cygnes et motifs végétaux. 
(Sgraffite: application  sur une fine couche de mortier sombre de chaux plus claire, l'incision de celui-ci fait apparaitre le dessin en noir. Les couleurs sont appliquées dans les tracés).

Au bout de la rue tournez à gauche dans la rue Bayard.
N° 3-5-7-9 : ensemble en briques rouges, avec des variantes. Décor de briques blanches, sgraffites floraux et animaliers au-dessus des fenêtres. Certaines portes et gouttière à petits bois sont d'origine.

Au-dessus de la rue Bayard tournez à gauche, rue de Mons.
N° 76 : maison édifiée vers 1900. Architecte Elisée Van Halen. Façade en pierre bleue néoclassique. Lucarne en œil-de-bœuf avec encadrement en zinc.

En haut de la côte, au croisement tournez à droite, boulevard de la Batterie, direction l'hôpital.
A droite : série de petites maisons mitoyennes du 19ème s. soubassement en grès ou pierre bleue.
Centre hospitalier de Nivelles : Néoclassique construit de 1867 à 1870 par l'architecte Emile Coulon.
Bâtiment en brique et pierre bleue. Comprenant antérieurement : l'hôpital, l'hospice avec chapelle intérieure, des bâtiments de service dont une ferme ainsi qu'une glacière. Parallèle au boulevard, la travée centrale est surmontée d'un fronton triangulaire.

Prenez à droite la rue Seutin. A l'origine, la rue n'était qu'une impasse accessible depuis la Grand'Place. Elle a été agrandie pour donner accès au lycée construit en 1856, quelques années après prolongée jusqu'à l'hôpital.
N° 41 : maison des années 1900-1910. Style Art Nouveau : façade non symétrique – châssis – briques blanches pour les baies – porte et ferrures – impostes en verres colorés.
N° 39 : maison 1900-1910. Style Art Nouveau : carreaux de céramique (iris) – décor de briques en épis sous les fenêtres.
N° 40 : façade enduite - baies en pierre bleue - linteau droit au rdc - bombé aux étages – balcon sur consoles, garde-corps en fer avec balustres à décor végétal.
N° 15 : l'ancien Lycée datant de 1956-1957. (Ecole communale pour les garçons). Architecte : Raymond Carlier. Style néoclassique. Bel exemple d'architecture scolaire en milieu urbain, un des plus anciens encore conservé dans notre pays. Façade d'une symétrie parfaite articulée autour d'un portail monumental. Un passage en voûtes d'arêtes donne accès à la cours.
Samson et DalidaN° 24 : maison avec un oriel porté par 2 consoles. Remarquez la frise de briques sous corniche, la porte, le linteau en accolade des soupiraux.
N° 13 : belle maison bourgeoise néoclassique. Entre les fenêtres des pilastres - balcon posé sur consoles – garde-corps en fer forgé – grande porte cintrée – belle corniche sur 5 consoles.
Retournez vers la collégiale Sainte-Gertrude. Découvrez une des merveilles de Nivelles, le portail de gauche.  Les statues colonnes et le fronton roman. Des représentations de l'histoire de Samson, vous pouvez voir Dalila qui coupe les cheveux de Samson et les Philistins qui lui coupe les cheveux. La statue colonne de gauche montre Samson enfonçant les portes de Gaza. La statue colonne de droite, il renverse le temple de Dagon à Gaza.


 

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2ème balade de +/- 3 km

 

Départ Grand’Place :

Montez la rue de Saintes et tournez à la 4ème rue à droite, rue de Charleroi.
Eglise des Récollets à NivellesN° 33 :  façade remarquable des années 1910, d’influence Art Nouveau. Admirez la variété de matériaux et de couleurs. Moellons rustiques, joints de ciment en relief, mosaïque en céramique émaillée, au-dessus des baies (tulipes). Fenêtres avec petits bois. Porte et châssis d’origine. Fronton triangulaire et épi de faîtage en fer forgé.

Faites demi-tour et continuez dans le prolongement de la rue de Charleroi, le long de l’église des Récollets.
N° 28 : façade monumentale, intacte. Vers 1910/20. Balcon sur poutrelles métalliques.

Tournez à la 1ère rue à droite, rue des Récollets. Rue aménagée peu après 1920.

Succession de maisons des années 30, de tendance Art Déco. La plupart présentent un oriel ou un bow-window. 

N° 1 : maison d’angle Art Déco. Deux ailes perpendiculaires. Soubassement « rustique » rampe et garde-fou métalliques. Large corniche, lucarnes. Ciment sur certaines parties, carreaux Céram brun autour des fenêtres.

N° 15 : grille et porte métalliques Art Déco. Châssis d’origine. Œil-de-bœuf ovale avec vitrail.

Vous débouchez sur le boulevard Van Pée, tournez vers la droite.
Succession de façades mitoyennes en briques, typiques des années 1900/1914. Toutes de 2 étages et demi avec briques de couleurs et de carreaux Céram à motifs floraux de style Art Nouveau (Boch). Une des maisons a des vitres recourbées en ogives, elle fut durant un temps une mosquée. A son origine, la rue était surnommée le boulevard des parvenus.

Au feu de signalisation, allez à gauche et entrez dans l’avenue Général Jacques. Voirie percée en 1932, grande variété de façades construites pour la plupart dans les années trente. Tendance Art Déco.

N° 1 : maison d’angle typique Art Déco (1935). Architecte Edgard Ypersier. Remarquable avec son porche à colonnes et ses deux ailes latérales surmontées de pergolas aux extrémités. La maison est enduite de ciment imitant la pierre.
N° 2 : en face, l’autre maison d’angle, plus moderniste date de 1938. Architecte J. Manneback. Style « Paquebot » avec des hublots. Bâtie sur un terrain de peu de profondeur, tout en façade permettant de faire entrer la lumière. Disposée en éventail autour d’un hall d’entrée. Lampe à l’entrée qui semble d’origine. Des écoles d’architecture viennent régulièrement la voir.
N° 3/5/7 : ensemble d’habitations 1935. Architecte L. Gauthier. Remarquez le jeu dans la disposition des briques, des portes et des lucarnes.

Le n° 7 forme un angle rentrant, porte en biais encadrée de retraits successifs et surmontée d’une verrière. Le hall et la cage d’escalier sont de style « paquebot ». Vitrail dans la fenêtre à côté de la porte.
N° 12 : maison de style "paquebot", avancée en rotonde, garde-corps tubulaire, pignon courbe à gradins, sur le jardin.
N° 13 : façade datée 1947, oriel en pierre bleue. Architecte E. Ypersier.
N° 17 : façade Art Déco en briques, parties recouvertes de cimorné..
N° 23/37 : brique et cimorné de caractère géométrique, ferronneries - Art Déco.
N° 30 : belle maison « Art Déco » soubassement rustique. Balcon  sur colonne à chapiteau stylisé. Oriel entre colonnes, décor en relief des deux premiers étages. Belles ferronneries des balcons et grilles à rue.
N° 34 : maison simple, moderniste. Jeu décoratif des briques autour de la porte et à la cheminée.
N° 42 : maison moderniste en briques jaunes (1948). Architecte Cumps. Au-dessus de la porte, série de petites fenêtres superposées, avec vitraux.

Prenez à gauche, la rue Emile Vandervelde. La partie haute de la rue a été aménagée lors de la construction de l’Ecole normale, achevée en 1927. En face, les constructions sont pour la plupart des années 30. Le bas de la rue est plus ancien.
Ecole Normale de NivellesN° 25/11 : petites maisons mitoyennes de type « cité jardin ». Achevées en 1929, architecte Maurice Ladrière. Maisons de deux niveaux avec, à l’avant, un jardin initialement bordé d’une haie.
N° 88 : maison double sur soubassement rustique en briques jaunâtres, partie centrale
saillante, sur la façade. Remarquez les goulettes d'écoulement des appuis de fenêtres.
N° 84 : maison avec petites arcatures jaunes et rouges, sous corniche.
N° 82 : maison Art Nouveau, typique de la petite bourgeoisie. Tout y est : le jardin, les assises rustiques, la façade de briques rouges, le décor linéaire en briques blanches, les pierres bleues, châssis d'origine, balcon, verres colorés dans les impostes, vitrail
au-dessus de la porte.
N° 70 : Art Déco 1930 – architecte Vital Wauters (élève d'Horta). Entrée, loggia avec deux arcs en plein cintre sur colonnes à fût bombé. Vitrail éclairant le hall (disparu). La grille de la porte présente les initiales L et G, pour Lambert et Gilbert. Côté façade : oriel sur deux étages, balcon avec garde-corps en ferronnerie.
N° 68 : entrée sur colonnes, porte en retrait, murs en briques jaunes et petit oriel.
N° 64 : villa 1925 - architecte Maurice Ladrière. Façade en L, entrée en loggia dans l'angle, sous balcon. Grilles Art Déco. Centre du corps de logis bombé sur 2 étages - divers matériaux : pierres bleues, briques, ciment, silex insérés dans du mortier - larges corniches, jeu de droites et de courbes.

En face, l'Ecole normale (architecte Ernest Tondeur), elle brûla en 1920 et fit 5 morts (élèves). La nouvelle école fut inaugurée en 1927. La longue façade est à la fois complexe mais garde une unité. Celle-ci est conférée par les puissantes assises. Caractère original donné par le jeu différent des toitures avec ses clochetons, ses pinacles et ses grandes gouttières. Matériaux : briques, pierres blanches et bleues, crépi clair. Contemplez le bel escalier du portail d'entrée. Le tour de la porte monumentale possède une pierre centrale ornée d'un vase à long col, entouré d'une guirlande. Le portail est surmonté des mots "ECOLE NORMALE". Les lettres ainsi que la grille du portail sont typiquement Art Déco.  Admirez aussi les petites abeilles stylisées et sculptées entre les fenêtres.


Descendez la rue, petites maisons mitoyennes du début du 20ème S. Observez les variétés du décor : portes, boîtes aux lettres, frises de céramique. Vous continuez tout droit, dans la rue des Frères Grislein. Maisons avec de beaux carreaux muraux. vous arrivez place Émile de Lalieux. 
N° 38/40 : hôtel de maître de 1903, millésime en haut à droite, beaux décors de céramique. Balcon sur trois consoles, et beaux fers forgés.

Prenez la 2ème rue à gauche,et allez droit devant direction le clocher de la collégiale.


Balade de la Belle Epoque aux Temps Modernes

 

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3ème balade de +/- 3 km


Départ du Palais de justice, en sortant du palais restez sur le trottoir à votre droite, tournez à droite. Rue des Frères Piersaux.
Palais Justice à NivellesÀ la fin du 19ème S. et au début du 20ème S., les préoccupations hygiénistes sont toujours présentes dans l'architecture d'où les grandes baies pour faire pénétrer l'air et la lumière. Installation de l'eau courante, du gaz et de l'électricité. Certaines maisons sont couvertes de carrelages pour faciliter de nettoyage.
N° 6 : bow-window sur poutre métallique (fenêtre qui s’avance sur la façade permettant de faire entrer la lumière).
N° 4 : carrelages Boch.


Au bout de la rue, admirez la maison, n° 32, située en face de vous rue de Bruxelles.
N° 32 : 1907-1922 - style Art Nouveau : corniche en bois avec décorations métalliques et consoles de pierre - bow-window - colonnettes en fonte - sgraffite à décor végétal – entrée : une grande vitre courbe et sol en mosaïque granito (marbre concassé) – sur la façade, la croix de Bourgogne (pierre de récupération).

Jetez un coup d’œil vers la droite et remarquez les vitrines en bois à la façon "anciennes petites boutiques".

Allez vers le musée communal et tournez à droite dans la rue de Bruxelles.
N° 38 : demeure néoclassique, mérite le coup d’œil.
N° 66 : datée de 1925 (pré-moderne). L’utilisation de lignes pures et géométriques met simplement en valeur les volumes d’habitation et de circulation. C’est le cas pour l’escalier central éclairé par un beau vitrail.  Recouvrement de la façade en briques émaillées. Inscription "Terra-cotta/Claes/Bruxelles".

Au bout de la rue, regardez en face (faubourg de Bruxelles) la maison à votre gauche. Maison où se mêlent les influences de l’Art Nouveau et le style « cottage anglais ». Trois niveaux, trois types d'ouvertures, trois rythmes différents, galerie en bois avec escalier d'accès.

Tournez à droite, vers le boulevard Fleur de Lys. Ce boulevard fut élargi en 1874 et présente du n° 4 au n° 12 une série de façades de la fin du 19ème S.
N° 4 : maison de style éclectique. Empilement d'arcs cintrés et de frontons triangulaires. Soubassement en bossage.
Jeu de couleur : pierre bleue/pierre blanche.  Remarquez les ferronneries et la sonnette-fleur.
N° 10 : très belle porte.
N° 11 : hôtel particulier construit, en 1920, par Vital Wauters. Porte cochère avec, grille à initiale D (pour Delvaille) et H (pour Herion son épouse). Un bow-window fait entrer la lumière. Les décorations sont des têtes baroques, des garde-corps en fer forgé, des sgraffites sous les fenêtres et sous la corniche, une décoration végétale.

Au 1er carrefour tournez 2 fois à gauche, vous êtes dans la rue du Cura. Prenez la 1ère rue à droite, rue du Déversoir.

Un déversoir sur la Thines (ruisseau) s’y trouvait.
À regarder, une succession de petites maisons associées par deux, datées des années 30.  Les fenêtres-loggias sont surmontées d’un linteau de « cimorné » ou mortier de ciment orné de marbrite pilée (verre coloré imitant le marbre).


Eglise du Saint Sépulcre de NivellesAu bout de la rue, la rue Laurent Delvaux. Allez à gauche vers le Parvis Notre-Dame.
Entre la gare de Nivelles-Nord (Manage-Wavre) ouverte en 1854 et la gare Nivelles-Est inaugurée en 1874, ce quartier se développe sur des marécages appelés "curat".

Église du Saint-Sépulcre : architecte Charles Licot - inaugurée le 8 septembre 1891, de style néo-roman et néogothique. Les magnifiques vitraux du Gantois Camille Ganton-Defoin, de renommée internationale, accompagnent la splendide rosace orientale, du chevet plat de l’église. Outre en Belgique, il a créé des vitraux en Angleterre, en Hollande, en Suisse, en Allemagne, au Congo et même en Chine.

En sortant de l'église allez vers la rue à droite, le prolongement de la Rue Laurent Delvaux.
N° 30-32 : jadis semblables, en retrait de la rue. L’inspiration Art Nouveau se ressent dans le dessin en arc outrepassé de la baie alors que l’ensemble est éclectique.

Avec l’industrialisation, les populations se regroupent dans les villes d’où de nouveaux quartiers. Ici, autour de la gare de l’Est. Les maisons deviennent plus hautes et s'inspirent de l'Art Nouveau. A l'époque l'architecte était aussi décorateur d'intérieur. Victor Horta (1861-1947), père de l’Art Nouveau, parlait de "Maison Portrait" correspondant à l'occupant.
N° 24-26 : les vitraux en imposte illustrent de nouveau l’influence Art Nouveau.

Faites demi-tour et revenez vers le Parvis Notre-Dame, longez le trottoir côté gauche de l'église.
N° 21: une façade néogothique présente un porche souligné d’un arc surbaissé et un pignon à degrés.

Prenez, derrière l’église, l’avenue de Burlet. Elle monte vers la prison et la gare.
N° 33 : maison, à l'angle de la rue Delcroix, signée "Musch arch. 1933" - sculpture "sanglier" le propriétaire était peut-être ardennais !
N° 46-50 : datées d'environ 1935, elles illustrent le style « paquebot » inspiré par les recherches Mallet-Stevens.
N° 55 : au-dessus du linteau en pierre bleue, le plein cintre du tympan est décoré de motifs végétaux formés de tiges s’enroulant et se déroulant en contrecourbes.  Elles s’échappent d’un pot en forme de corne d’abondance.
N° 61 : affiche le style « cottage ». Cette demeure possède le charme des résidences balnéaires.  Le jeu des briques de couleur et de céramiques, lui confère une polychromie rehaussée par la blancheur des boiseries, des consoles et des chevrons du toit.

Bifurquez à droite, dans la rue François Lebon et tournez à gauche, à hauteur du n° 20. Voir ci-dessous.
Au bout de la ruelle, en retrait de la rue et lui tournant le dos se trouve une petite cité ouvrière, édifiée par le Bureau de Bienfaisance de Nivelles en 1859.  Son souci est de faire accéder les ouvriers à la propriété. Le loyer était une épargne qui permettait d'acheter la maison. On remet les premiers titres de propriété en 1884. L’esprit du Familistère de Godin (1858) se retrouve dans cette démarche qui souhaite rompre avec l’insalubrité.
N° 20-28 : Ces maisons, bien entretenues, possèdent un jardin en vis-à-vis et l’eau courante, ce qui est un réel progrès à l’époque. La ville de Nivelles y loge encore, en priorité, des personnes bénéficiant de l’aide sociale.

Revenez sur vos pas et prenez l’avenue de Burlet vers la droite.
C'est l'époque des poutres en fer, d'origine industrielle.  Elles sont utilisées dans la structure mais avec une nouvelle expression qui allie construction et décoration. La structure s'expose à l'intérieur comme sur la façade, avec des ornements. Elles en soulignent l'ordonnance. Par ailleurs, elles permettent  la pose de grandes ouvertures, notamment pour laisser pénétrer la lumière. Le verre industriel permet aussi la pose de grandes fenêtres. De plus, la ferronnerie va faire appel à un jeu de courbes et de rivets. On le trouve sur les grilles, mais aussi sur les portes, les balcons, balustrades, garde-corps… avec des motifs copiant la nature, la femme, la flore, les animaux. Les industries d’Art (verrerie, céramique, ferronnerie, tapisserie, mobilier...), encouragées par les nouveaux courants artistiques, laissent libre cours à l’imagination.  Nivelles présente de beaux exemples de l’époque 1900.
N° 71- 81: se succèdent des façades du début du siècle dénotant des influences Arts Déco et Beaux-arts.
 

Prison de NivellesPrison : de style éclectique, elle fut construite par Louis Bouckaert et inaugurée en 1903. Son allure de château-fort affirme sa vocation carcérale. De part et d’autre d’un corps central crénelé, pourvu d’un fronton à gradins, se déploient deux ailes latérales, à deux étages soulignées d’une crête de faîtage en ferronnerie. Des fers d’ancrage sont visibles en partie haute. La particularité de cette prison est d’accueillir des détenus voulant poursuivre des études. Inspirée des nouvelles prisons autrichiennes de l’époque, la prison de Nivelles est construite en forme de croix latine. L’établissement, achevé en 1904, est alors considéré comme l’un des mieux aménagés du pays et est déjà entièrement éclairé à l’électricité.

Poursuivez cette avenue sur votre droite.
N° 47 : verres de couleur.
N° 41 : Art Déco - pilastres sur toute la hauteur - vitraux à l'arrière.
N° 37 : façade latérale, rue Berthels, cheminée saillante.
N° 35 : maison d'angle avec détails intéressants : frise de briques, ciment, métal, goulettes d'écoulement (Art Déco) au seuil des fenêtres, porte.
N° 23 : centre PMS - construit pour le directeur de la métallurgie locale. Architecte Delbove L. (1914-1918) - hautes fenêtres à linteau bombé en pierre bleue - étage : des fenêtres à linteau droit, larmiers moulurés, 2 baies garnies d'un balcon, en fer forgé, soutenu par des consoles.


Gare : inaugurée en 1874 (ligne Bruxelles-Charleroi) - tradition néo-classique - briques et pierre bleue - 5 travées, 2 niveaux - bandeau entre deux étages - arcatures aveugles à chaque baie d'étage - fronton à gradins percé d'un oculus avec inscription "STATION" – allez sur le quai, l'auvent soutenu par 6 colonnes splendides, en fonte avec chapiteaux. collegial_perron_600


Square Seutin : monument inauguré en 1903 - sculpteur J. Hérain – le cœur du Nivellois Louis Seutin (1793-1862) repose dans la statue. Célèbre médecin qui inventa une méthode amovo-inamovible pour les fractures, c.-à-d. des bandes amidonnées sur attelles, le premier pas vers le plâtre, pour immobiliser une fracture.
À l'angle du square et de la rue de Namur, décor de masques.


Descendez la rue de Namur pour rejoindre la Grand'Place.

(Textes de Jeaninne Sabatini)


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L'Art Nouveau

 

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Style Art nouveau (de 1893 à 1920-30, environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ».

En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art Nouveau «floral», aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art Nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar.
A l'aube du 20ème S., se développe une période de changements profonds. La société est bouleversée par de nouvelles inventions qui auront un retentissement important : la machine à vapeur, l'électricité, le téléphone, l'automobile, le cinéma, la distribution de l'électricité et du gaz, l'aviation, les progrès de la médecine par Louis Pasteur…
La société évolue avec l'exode rural et l'industrialisation. Le monde ouvrier se développe alors que la bourgeoisie prend de plus en plus d’importance.
D'un point de vue artistique, ce mouvement se définit d'abord par l'abandon des styles du passé. En effet, tout au long du 19ème S., la création artistique se caractérise par l'utilisation et la compilation des styles dits historiques, hérités de l'art antique et classique (éclectique).

L'Art nouveau, conscient du déclin de la création, fait table rase du passé et souhaite redéfinir les styles décoratifs par un nouveau répertoire ornemental issu de la nature, non pas idéale mais réelle, dont le perpétuel renouvellement, la diversité, les courbes… répondent à la sensibilité des artistes.

Les architectes de l'Art Nouveau allient souvent méthode et matériaux traditionnels aux techniques récentes de construction. Les ressources du sous-sol permettent le développement de la grande industrie et les industries de transformation (fer, verrerie ou textile…).  L'industrialisation modifie la fabrication des objets usuels. La mise en œuvre de matériaux comme le verre, le fer ou la brique s'améliore. Les coûts de fabrication chutent.
Les architectes utilisent la céramique comme élément architectonique (élément qui fait partie de l'ensemble architectural) comme éléments décoratifs (au-dessus des fenêtres et des portes). Le vitrail est remis à l'honneur.  Le bois est encore très présent dans les différents programmes architecturaux. Utilisé pour les boiseries des fenêtres et des portes, il est également très présent à l'intérieur. Les bois exotiques ont la faveur des décorateurs pour les intérieurs des villas bourgeoises. La pierre est le matériau le plus employé dans la construction avec la brique (toutes couleurs) et le béton.
Dans nos régions, nous avons des matériaux novateurs venant de Fauquez (+/- 10km de Nivelles) comme la marbrite (verre imitant le marbre), le cimorné (mélange de ciment et de marbrite) et le grès cérame (Boch).

 

 

Glossaire


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Bow-window : Fenêtre qui s’avance sur la façade.
Oriel : avancée en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d'une façade.
Loggia : volume en avant, dans la façade d'un bâtiment, formant un balcon couvert.
Marbrite : la marbrite est un verre opale, opacifié et coloré dans la masse ressemblant au marbre.
Cimorné : enduit au ciment sur lequel on projette, alors qu’il est encore frais, de la marbrite concassée.
Linteau : élément en position horizontale qui ferme la partie supérieure d'une ouverture (porte, fenêtre…).
Style éclectique : tendance en architecture qui consiste à mêler des éléments de différents styles ou époques 1860/1920.
Sgraffite : revêtement de façade au mortier qui, coloré dans la masse et posé en couches successives de couleurs différentes, fait apparaître, par grattage des couches superficielles et selon un dessin voulu, un motif ornemental.
Imposte : partie fixe ou mobile, vitrée ou non, située au-dessus de la traverse supérieure d'une porte ou d'une croisée.

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