cheval_bayard3

OFFICE du

TOURISME
NIVELLES

48, rue de Saintes

Tel. :+32(0)67 21 54 13

info@tourisme-nivelles.be

frnlende
  • Decrease font size
  • Default font size
  • Increase font size
Vous êtes ici :
Historique du Quartier Saint Jacques Imprimer

 


Le Quartier

Chemin de St Jacques de CompostelleAu 16ème siècle, l’occupation espagnole valut à Nivelles de jouer le rôle de ville de garnison. Un certain nombre de militaires accompagnés de leur famille vinrent s’y établir.
Une communauté « espagnole » se constitua bientôt dans la partie de la ville située entre l’ancien tracé de la rue de Soignies, la rue du Wichet et la Grand’Place avec une extension jusqu’à la léproserie de Willambroux et même du bois de Petit-Roeulx.

La partie intra-muros de ce quartier s’appelait déjà Saint-Jacques, du nom du Saint protecteur de l’Espagne.  Aux environs de 1420 on y trouvait un hôpital réservé aux pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle.

Une statue de la Vierge, apportée par un capitaine au service de Sa Majesté espagnole, accentua encore le caractère profond des liens qui se tissèrent entre Nivellois et Espagnols
Ainsi s’affirma une communauté chrétienne paroissiale autour de l’église dite « du Grand Saint Jacques », aujourd’hui disparue.
Autre survivance en est le culte rendu à « Notre Dame del Pilar », dont une statue se trouve en bonne place à la collégiale.

Des traces nombreuses de cette présence se retrouvent dans les noms de famille nivellois (Fontesse, Gonzales, Durieux,…) et dans certains éléments architecturaux présents, encadrements de fenêtres, briques… mais aussi coquilles.

Pas moins de neuf brasseries occupaient le quartier. Celles-ci utilisaient l’eau de la Dodaine appelée aussi « Merson » pour la partie coulant en ville.. (cf la balade "Circuit de la Bière")

« Le Petit Saint-Jacques » est devenu à la fois symbole et cœur ancien de la cité des Aclots.

Font parties du Quartier Saint Jacques les rues suivantes ;
-    Rue Bayard, qui doit son nom à un habitant du quartier, s’y trouvait aussi la « grange Bayard »
-    Rue Montagne du Parc, où se trouve la Tourette
-    Rue Gillard Heppe, doit son nom à un échevin de la Ville
-    Rue du Coq, nom d’un habitant de la rue
-    Rue du Wichet, rue qui conduisait à un guichet sous les remparts
-    Rue Coquerne, quartier des juifs
-    Rue Sainte Gertrude, on y trouve toujours la Maison Sainte Gertrude
-    Rue Saint Jean,
-    Rue de l’Haubergeon (démolie lors de la guerre de 1940)
Actuellement Place de l’Haubergeon.

 

Retour - Terug - Back

 

Son évolution, ses dommages

Le Quartier du Petit Saint-Jacques a subi plusieurs dommages au cours des 19ème et 20ème siècle.


ancien_rempartsDe 1813 à 1822, le quartier perd les remparts qui le bordaient, la tour du Wichet avec sa poterne et son pont ainsi que la tour Renart.
La maison des « 12 apôtres » est démolie. Seul le bas relief en pierre, portant le millésime 1738 et représentant le Christ portant sa croix est conservé, et représente actuellement l’entrée de l’Institut des Sœurs du Sacré Cœur.

Vers 1822-1823, le Bayart, chauffoir public est démoli ainsi que l’hôpital Saint-Nicolas.
On y installera une boucherie abattoir vers 1866.
En 1866, la grande statue de Sainte Gertrude sculptée en pierre de France, qui ornait la Maison Sainte Gertrude, sera vandalisée et les débris serviront à en faire le fondement d’un appentis.

En 1890, la boucherie abattoir sera à son tour démolie. On y construira le Waux-Hall.
Jusqu’en 1860, la chapelle de l’hôpital servira d’école dominicale, puis d’école communale.
Ensuite les Frères des écoles chrétiennes occupèrent le Petit Saint-Jacques et firent construire un grand bâtiment à usage de classes, dans la cour de l’hôpital.
La chapelle connut diverses destinations. Elle servit de remise, d’atelier, de salle de bal, de patinoire, de café et fut démolie en 1909.
Plusieurs habitations prirent la place de l’antique sanctuaire des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.

vieux quartiers de NivellesEn 1914, le moulin du Wichet est démoli. Les dépendances servaient d’écuries, de remises et de greniers pour les grains et la farine. L’ensemble avait gardé un aspect très ancien.

Fin 19ème et début 20ème siècle, de nouvelles maisons sont construites, rues Bayard, du Wichet et Montagne du parc en remplacement de petites maisons anciennes qui sont abattues ou sur des terrains non bâtis et boisés.

Certaines maisons sont modifiées ou scindées. Chacun apporte ses modifications aux façades, aux baies jugées trop petites ou aux fenêtres à meneaux et détruisent ainsi l’unité architecturale des anciennes demeures.
Les toitures à tuiles plates en argile disparaissent, ainsi que les enseignes des maisons.
Il en est de même pour les fontaines publiques des rues du Coq, Gillard Heppe et du Wichet.
Beaucoup de façades sont recouvertes de crépi chaulé au moins une fois l’an jusqu’en 1914. Ce qui donnait beaucoup d’unité, de propreté  et de luminosité dans ces rues étroites.

Nivelles, bombardements guerre 40Le bombardement incendiaire de 1940 amputa la tête des rues Sainte Gertrude, du Coq et des Brasseurs. Il fit disparaître la rue de l’Haubergeon et une partie de la rue Saint Jean. Le quartier de l’église Saint Nicolas sera complètement bouleversé.

Durant la guerre 40-45, l’immeuble du n°8, rue Gillard Heppe était occupé par les services de l’Office du Chômage. La Résistance mis le feu à l’immeuble afin d’éviter l’envoi de jeunes gens en Allemagne pour le travail obligatoire. Complètement anéanti, il sera partiellement rebâti. On retrouvera certains emblèmes maçonniques sous le crépi de la façade.

En octobre 1948 la maison du travail fut inaugurée rue de Mons.
Il faut attendre 1950 pour que la reconstruction du centre prenne un essor.
Dès 1953, une action prend corps pour l’organisation de la lutte contre les logements insalubres.

En 1954, on commence la construction de 500 maisons dans le quartier de la Maillebotte.
En Novembre, le Bourgmestre Bary annonce la suppression de nombreux taudis.
Le quartier Saint-Jacques fait l’objet d’un examen particulier.
L’ancien « hôpital Saint-Jacques », occupé par l’Académie de Musique est considéré comme taudis et est cédé à la Société régionale des Habitations à bon Marché.
En 1958 il sera démoli ainsi que quelques maisons contiguës. Le tout sera remplacé par un immeuble d’une architecture banale qui forme un avant plan disgracieux pour qui désire admirer la ville du haut des escaliers « des 24 appas » conduisant à la Dodaine.

Vieux quartier de Nivelles - les 24 appatsEn avril 1962, le Moniteur belge publie la loi organique concernant l’aménagement du territoire et de l’urbanisme.
Le quartier du Petit Saint-Jacques va faire l’objet d’un tel plan : plusieurs maisons devront disparaître, notamment toutes celles qui bordent le côté gauche de la rue Gillard Heppe ainsi que certaines maisons situées à droite de la rue du Wichet. Sur l’espace rendu libre, on construirait un deuxième HLM. Beaucoup d’autres maisons devraient disparaître : dans les rues Montagne du Parc,  du Coq et Bayard. Quelques immeubles à plusieurs niveaux s’élèveraient dans le quartier : rues Montagne du parc, du Wichet et boulevard de la Dodaine.

De nombreux arrêtés d’inhabitabilité du Bourgmestre sont approuvés par le Conseil communal.
Plusieurs maisons du quartier du Petit Saint-Jacques, les rues du Coq, Montagne du parc et du Wichet sont déclarées « insalubres », non « améliorables » et frappées d’un interdit d’occupation.
Pendant plusieurs années, elles resteront vides, non chauffées, non entretenues, donnant au quartier un aspect lamentable d’abandon.
Sous le mayorat du Bourgmestre Guillaume, les logements sociaux ne se bâtissent pas aussi vite qu’on ne l’avait espéré. De ce fait, la plupart des maisons furent réoccupées avec l’accord de l’Administration communale.
Un immeuble très ancien, situé au cœur du quartier ; l’« Agace » fut démoli et remplacé par un immeuble à trois niveaux s’harmonisant assez bien avec l’ensemble.

 

Un groupe "Animation urbaine" fit une étude approfondie du quartier dans les années 70.

 

Quelques irréductibles, dont le regretté Joseph Dumont, se sont lancés dans un projet audacieux: la rénovation du plus vieux quartier de la cité de Dame Gertrude. Sans eux les promoteurs auraient profondément défiguré le quartier pittoresque que nous connaissons aujourd'hui.

 

Des aides gourvernementales furent attribuées et la rénovation du quartier fut adoptée.

 

Retour - Terug - Back