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Les Passeurs de savoir-faire Imprimer

Lors de la 22ème édition des journées du Patrimoine en Wallonie, l’équipe des guides de l’OTN vous fera découvrir "Les Métiers d'autrefois" et visiter le sous-sol archéologique de la collégiale romane.
Quatre artisans-restaurateurs feront une démonstration de leur art dans le cloître roman de la Collégiale Sainte-Gertrude.

Quatre artisans-restaurateurs feront une démonstration de leur art dans le cloître roman.

apprenti• LA PIERRE : Nicolas Detournay

Après son apprentissage chez un tailleur de pierre d’Ecaussinnes, Nicolas Detournay est parti, en 2001, faire son Tour de France avec les Compagnons des Devoirs Unis.
Cette année, l’Union Compagnonnique fête ses 121 ans. Elle regroupe, en un même mouvement, des sociétés de Compagnons qui étaient dispersées. Leur but est de façonner la main et l’esprit par la formation, le voyage, les chefs-d’œuvre, l’initiation.
La restauration des Halles au blé de Montier-en-Der, en Champagne, était sa première étape. Ensuite la Cathédrale de Dijon, le Palais des Ducs de Bourgogne... Son périple se poursuit en Normandie. Il participe à la restauration de la Cathédrale de Rouen, du Château Gaillard ainsi qu'à la restauration d'églises et de monastères. Il se rend enfin en Alsace où il a la chance de travailler à la restauration de la flèche de la Cathédrale de Strasbourg, à l'Oeuvre Notre Dame, durant deux belles années. En septembre 2005, il revient au pays pour se poser et travailler, en tant que tailleur de pierre, dans l'entreprise de ses débuts.

• LE VITRAIL : Henri Dupont

vitraux - Henri DupontLes premiers vitraux datent du 11e siècle. Ce sont des assemblages de fragments de verre insérés qui permettent à la lumière de pénétrer l'édifice. Au 13e siècle, les verres sont joints par du plomb, ce qui permet de plus grandes baies éclairantes. Les vitraux des cathédrales gothiques deviennent narratifs. Ils racontent la Bible, représentent les donateurs, les rois, … Ce sont des "bandes dessinées" destinées aux illettrés. Ces panneaux de verre sont des merveilles artisanales, de lumière et de couleurs. Au départ, les vitraux étaient en verre soufflé. Vers la fin du 19e siècle, le verre est étiré sur plaque à motifs gravés. Plus tard, le verre industriel permettra la réalisation en grandes vitres d’un seul tenant des constructions modernes.
Le parcours d'Henri Dupont débute, à Liège, par des études artistiques, en peinture et décoration, à l'Académie Saint-Luc. Il y a 12 ans, pour un projet, il abordait le vitrail en travaillant avec un artisan du verre. Aujourd'hui, il restaure les vitraux de toutes les époques. Son imagination et sa technique en font un spécialiste en vitraux d’art.
Le vitrail est un travail en deux dimensions. La construction part d’un gabarit. Chaque élément sera coupé dans le verre et ensuite assemblé pour composer l’image. C’est un puzzle géant. Des profilés en plomb, en forme de H ou de L, dans lesquels le verre vient s’emboîter, raccordent les motifs de la structure. Le plomb étant très souple, il permet toutes les courbes possibles et imaginables. Il se coupe avec un couteau et ne se chauffe pas. Quand le vitrail est monté, il est fixé, par quelques points de soudure à chaud, aux jonctions des rainures de plomb. Ceci stabilise l’ensemble.
Régulièrement, Henri Dupont transmet son savoir-faire, son art, à de futurs « vitraillistes ».

• LE FER : Claude Peeters

L'activité de forger est apparue, en même temps que la découverte des métaux, environ 5 000 ans av. J.-C. Depuis les temps les plus anciens, le forgeron est respecté. Ainsi Vulcain qui forgeait, avec les Cyclopes, les foudres de Jupiter. Le ferronnier jongle avec les 4 propriétés du métal : la malléabilité, la ductilité, la fusibilité et la densité. La ferronnerie a constitué le prolongement décoratif naturel des bâtiments de toutes les époques. Que seraient les entrées de châteaux sans les belles grilles, les balcons et les baies sans les ferronneries décoratives.
L’artisan transforme le fer et restaure les objets d’art ou utilitaires. Le feu, dans la forge, rend le métal malléable. Il lui permet d'adopter différentes formes, qu’elles soient géométriques ou figuratives s'inspirant souvent de l'observation de la nature.
Claude Peeters, ferronnier d’art, a fait ses études artistiques à l’Ecole des arts et métiers de Nivelles et a reçu de nombreux prix. Au rythme de ses marteaux, il vous fera passer du métal en fusion à la réalisation d’un objet d’art.
 

Textes de Jeanine Sabatini - guide de l'Office du Tourisme de Nivelles


• Organisation : Office du Tourisme de Nivelles
• Lieu : cloître roman de la collégiale Sainte-Gertrude
• Horaire : samedi, de 14h à 17h et dimanche, de 10h à 17h
• Renseignements : 067/840864 – 067/215413

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